Je reviendrai avec la pluie de Takuji Ichikawa

Synopsis : Takumi, homme névrosé bourré de troubles obsessionnels compulsifs, vit seul avec son fils Yûji, âgé de six ans, depuis la mort de sa femme, Mio. Il gère le quotidien du mieux qu’il peut (c’est-à-dire laborieusement), entre le travail au bureau, les tâches ménagères et l’éducation de son petit garçon. Un jour Mio revient, comme elle l’avait promis avant son décès, à la saison des pluies mais elle a tout oublié de son passé, et pour l’aider à recouvrer la mémoire, Takumi lui raconte leur rencontre et le début de leur histoire. Durant les six semaines de la saison humide, le temps se suspend pour eux et l’amour reprend ses droits.

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Attention, ce livre peut provoquer tout un tas d’émotions ! Je l’ai d’ailleurs commencé durant ma grossesse ce qui est à proscrire car il m’a provoqué de nombreux sanglots.

L’histoire est très émouvante comme on peut s’y attendre en lisant le résumé, particulièrement durant une grosse première partie où Takumi raconte leur histoire à Mio qui est amnésique. J’aime particulièrement la description de leur coin de forêt et d’usine désaffectée où j’ai presque pu sentir l’odeur de mousse et d’humidité. Les personnages sont très attachants, même si Takumi et ses crises m’ont parfois énervé. Très bizarrement, la fin du livre ne m’a pas fait pleurer, et je ne sais pas pourquoi mais certains passages ne m’ont pas procuré d’émotions. L’écriture ? La traduction ? J’ai eut quelques difficultés à comprendre certains passages. L’écriture japonais ou s’entremêle l’écriture et la poésie me fait souvent cet effet.

Pour revenir à la fin du livre, j’ai été surprise du dénouement qui me donne envie de le relire depuis le début avec cet éclairage.

C’est au final un bon livre, une vraie ode à la vie.

Par contre, je ne comprends pas bien la couverture du livre … J’en ai vu dans d’autres versions qui me parlent mieux.

J’ai découvert la bande annonce du film, et je dois vous avouer que j’ai lutté pour ne pas verser ma petite larme.

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Je reviendrai avec la pluie de Takuji Ichikawa, Flamarion, 319 pages.

Rashômon et autres contes de Ryûnosuke Akutagawa

Voici un livre assez court dont la couverture m’avait attiré ainsi que le nom de l’auteur. Ensuite j’ai regardé le prix : 2€, je ne prends pas beaucoup de risques ! Et oui encore un livre sur le Japon, ou plutôt un livre de contes japonais écrit par un japonais.

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Ce livre est en fait un recueil de quatre nouvelles. En faisant quelques recherches, le manuscrit d’origine en comporte quinze. L’écriture de l’auteur est fluide, le style ou plutôt les styles sont très variés. Il n ‘est pas rare d’être « surpris » par un changement de rythme ou une apparition du narrateur dans l’histoire.

Je me suis plongée diversement dans les nouvelles, certaines m’ont plus interpellées que d’autres. Je ne suis pas certaine d’avoir tout compris, notamment à la première qui a donné son titre au roman, mais je les ai trouvé assez passionnantes. Les textes sont tous sombres, la mort rode dans chacune d’entre elle, et je me dis qu’elles proviennent définitivement d’une autre culture. LE surnaturel est également présent, avec sorcières, esprits mauvais, renards et autres créatures.

C’est un auteur que je ne connaissais pas, et dont la vie a été pour le moins tourmentée. En lisant sa biographie, il me fait un peu penser à Zweig.

En conclusion c’est une lecture qui m’a bien plu, même si ce n’est pas un coup de coeur. Cela m’a donné envie de lire la totalité des nouvelles ; ce qui tombe bien car l’intégralité est disponible à la bibliothèque.

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Rashômon et autres contes, Ryûnosuke Akutagawa

Le coeur régulier de Olivier Adam

J’ai beaucoup entendu parler d’Olivier Adam lors de la rentrée littéraire 2012. Alors quand je suis passée devant ce livre en format poche, avec une couverture évoquant le Japon, j’ai lu avec intérêt le résumé. Bien que l’histoire me semblait un peu sombre, je l’ai acheté … puis laissé dans ma bibliothèque. L’heure était venue de l’ouvrir enfin.

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Force est de constater que l’auteur a bien mérité les éloges de la presse. Son style est très agréable et efficace. Il a une manière de décrire les paysages, les situations : on s’y croirait vraiment ! J’ai eut l’impression de manger à genou dans la pension japonaise, de voir les plages et le fameux distributeur automatique. Pour moi qui suis une passionnée de la culture japonaise, je n’ai presque pas été dépaysée.

Le récit en lui-même est passionnant. On en apprend un peu plus sur les personnages au moment où on s’y attend moins. A chaque fois on en apprend suffisamment, je me suis dit à de nombreuses reprises : ça y est je sais tout, alors que non d’autres détails viennent dans les chapitres suivants. Cette histoire de gens ordinaires, ne sombre pas dans la psychologie de comptoir, bien que le sujet soit souvent grave.

Pour ne rien gâcher, j’aime beaucoup la couverture.

Par contre je n’ai pas bien compris le titre …

Si je devais conclure, je dirai simplement que cette lecture m’a conquise et que c’est un beau coup de cœur.

Le cœur régulier de Olivier Adam, éditions Points, 224p.

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Hiroshige

Une lecture « sans prise de tête ». C’est un petit bouquin qui trainait sur mon étagère depuis un moment. Cet ouvrage présente des gravures d’Hiroshige, artiste japonais du XIXème siècle, qui a fait partie du mouvement de l’Ukiyo-e.

En face chaque gravure, un texte sur l’histoire, la culture japonaise ou quelques éléments explicatifs concernant les estampes.

Un petit livre beau et intéressant, parfait pour voyager et se vider la tête.

Et pour la route, une autre estampe :

Hiroshige, Editeur Parkstone Press Ltd, collection Focus

1Q84 livre 3 octobre-décembre, Haruki Murakami

Et bien voilà, j’ai terminé cette saga de Haruki Murakami. Mon avis sur le premier livre ici et le second .

C’est avec grand plaisir que j’ai retrouvé nos deux personnages. Comme dans les deux livres précédents, l’histoire alterne le point de vue de Aomamé et de Tengo … mais cette fois un troisième larron entre en scène.

Une écriture qui me convient bien. Toujours de petites histoires dans l’histoire, touchant de près ou de loin à la littérature. Ceux qui espéraient trouver des réponses précises à leurs questions seront peut-être frustrés … ou pas. C’est que l’auteur nous a disséminé de nombreux mystères à éclaircir tout au long de ces livres. Pour moi la fin est ce qu’elle devait être, ni plus ni moins.

Ces livres sont pour moi un vrai coup de cœur !

1Q84 livre 2 juillet-septembre, Haruki Murakami

Le premier livre d’1Q84 nous a présenté les aventures parallèles d’Aomamé et Tengo, propulsés dans la mystérieuse année 1Q84.

J’ai réussi à me remettre très facilement dans l’histoire. C’est là que je me rend compte que l’écriture de l’auteur me convient tout à fait. L’alternance des chapitres entre la vie de Tengo et Amomamé donne du rythme et du suspense à l’histoire. Le fantastique se distille par petites goutes dans le roman, de manière très progressive. De petites histoires prennent place dans l’histoire, comme la nouvelle de la Ville des Chats (si elle existe, il faut absolument que je la lise !).

Je trouve les personnages de plus en plus « attachants » y compris certains pour lesquels je partais avec des a priori plutôt négatif. La fin est haletante et je n’ai qu’une chose à dire : vivement la suite !

1Q84 livre 2 juillet-septembre, Haruki Murakami, Belfond, 529p

1Q84, livre 1 avril-juin, Haruki Murakami

Et voilà, après tant de tapage médiatique j’ai succombé et acheté le premier tome de la trilogie de Haruki Murakami. J’avoue avoir été échaudée par un certains nombre de best-sellers, c’est donc un peu sur la réserve que j’ai commencé la lecture de ce livre.

L’auteur nous présente l’histoire d’Aomame, jeune femme au métier qui demande beaucoup de « technique » et Tengo, professeur de mathématiques et romancier qui a du mal à percer. Nos deux protagonistes se trouvent embarqué dans cette drôle d’histoire, ou plutôt de monde parallèle.

Dès le début on sent que ce livre a une atmosphère bien particulière. La descente de l’échelle, comme une descente aux enfers. J’ai apprécié le style et l’écriture, le juste équilibre entre la description et l’action. Même si j’avoue avoir trouvé ça et là quelques longueurs. Les deux histoires sont rondement menées et on se demande quand elles finiront par se croiser.

Le fantastique entre habilement dans le texte, tout en douceur. Je pense acheter la suite rapidement, avant d’avoir tout oublié du 1er livre.

1Q84 livre 1 avril-juin, Haruki Murakami, Belfond, 533p